Il était une fois … « Vida », racontée par Myco !

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Wooof tout le monde! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Myco, une jolie chienne mixte berger australien/labernois, âgée de 8 1/2ans. Depuis presque six ans, je voyage à temps plein au Mexique, USA et Canada à bord de « Merci la vie » (motorisé classe A) et « Mini Merci la vie » (camper van) avec mes parents adorés : Bernard et Christine. Vous pouvez lire ma bio ici. Des aventures, j’en ai plein à raconter, mais celle d’aujourd’hui est particulièrement touchante, grâce à l’intervention de mes parents et de le leurs amis concernant le sauvetage d’une petite chienne errante dans notre quartier. (PS, attention, car certaines images et vidéos peuvent déranger par leur contenu cru).
Alors, depuis maintenant 3 mois, nous sommes installés dans notre maison à San Francisco Lachigoló (20 min de Oaxaca Juárez). C’est fou tout ce que j’ai découvert, exploré, sniffé, gouté illicitement tout autour de notre jolie maison mexicaine. J’ai de nouveaux amis à quatre pattes : Sheba, Scout et Tio et aussi je reçois de nombreuses caresses de mes amis humains : Tamara, Bob, Sina, Lewis et des invités très spéciaux de mes parents, comme Moira & Graeme, Mark & Jeannette. Je cours après ma balle ou mon frisbee, je fais la siesta devant un décor de rêve, même que parfois, des chèvres et des vaches traversent notre terrain, alors là c’est la fête — oui, je crois bien que je suis au paradis des toutous!
Pratiquement tous les jours, mes chers parents humains, m’amènent gambader dans les champs en bordure de la Sierra Madre, une chaîne de montagnes majestueuse, dont les sommets ont une altitude moyenne de 2 500 m, avec des pics dépassant 3 000 m. Marcher aux côtés de mes parents est ma récompense ultime, surtout qu’on passe dans des sentiers différents et parfois ils m’amènent au lac pour une baignade. Et souvent mes autres amis poilus m’accompagnent ainsi que leurs parents adorés.

Je dois vous confier une chose à propos de leur maman : Tamara, elle sait parler au chien, et avec son grand cœur, elle aime particulièrement prendre soin et nourrir les chiens errants dans les champs. Vous devriez voir ce qu’elle apporte dans son sac à surprise : tortillas, céréales avec du poulet délicieusement aromatisé de bouillon.
Lorsque nous arrivons tout près de la croisée des chemins, là où il y a une grande maison avec un immense mur, Tamara appelle la meute de chiens errants, j’entends : « péritos, péritos » et tout à coup, à peu près une douzaine de chiens courent joyeusement vers elle depuis du haut de la colline. À ma grande surprise, tous ces toutous s’attroupent devant ce festin royal, chacun prend sa place et mange joyeusement sans trop se bousculer. Parfois, le grand mâle vient japper tout près de moi, car il a peur que je lui vole sa nourriture, alors je m’éloigne pour lui laisser toute sa place. Dès que Tamara a terminé de leur donner la nourriture, nous reprenons notre marche.
Un après-midi je pars seule avec ma maman Christine et Tamara pour nourrir la meute. Puis je m’aperçois qu’il manque une petite chienne dans le groupe. Je cherche un peu, je regarde vers la colline, rien. Même que mes humains se posent la même question : il manque un toutou à l’appel. Puis on continue la marche et on remonte jusqu’au lac pour une belle baignade.

Quelques jours passent, et toujours pas de nouvelles de celle qui manque. Je suis un peu inquiète, car ici au Mexique, les chiens ne l’ont pas très facile. Malheureusement, beaucoup de mes congénères se font frapper sur la route, ou bien se font abandonner par leurs maîtres, et ils deviennent maigres à faire peur. Alors, imaginez mon inquiétude… je suis bien chanceuse d’avoir de vaillants parents.

Un matin, ma maman va donner des restants de poulets et tortillas à Tamara, oh que ça sent bon, mmm!!! Non me dit Christine, ce n’est pas pour toi. Nous irons cet après-midi nourrir le groupe. J’attends patiemment le reste de la journée qu’elle termine son travail… oui elle pianote sur son ordinateur une bonne partie de la journée et parfois elle parle dans un bidule à je ne sais pas qui – vraiment très étrange les humains.

Et puis je la vois s’approcher de son bâton de marche. Oui, ça y’est, on va marcher avec Tamara, Tio, Sheba et Scout. On apporte de la nourriture aussi. Tamara appelle le groupe et à peine 10 secondes passent que l’on voit les chiens arrivés en trombe de la colline. Wow, c’est beau à voir… ils commencent à manger, puis soudain, je la vois, en haut de la colline. Ahhhh, c’est celle qui manquait à l’appel. Mais que se passe-t-il? Elle peine à courir, elle boîte et se déplace si lentement. Et oh, j’entends ma maman dire : « oh qu’elle est maigre et mal en point. Doucement elle s’approche de nous et se dirige vers la nourriture qui reste sur le sol. Et c’est à ce moment que je la vois. Je vois le mal en elle, je la vois souffrir et elle a un grand trou béant sur le dos. Maman et Tamara sont sans mots devant tant de souffrance. Nous restons sur place quelque instant pour s’assurer qu’elle mange à sa faim… puis le cœur triste, nous continuons notre randonnée.
Lorsque nous sommes revenus à la maison, ma maman est restée bien silencieuse, même que pendant la nuit, elle s’est levée souvent, incapable de dormir. Vous savez, je suis un toutou très sensible aux émotions, et je pouvais voir combien elle se sentait attristée suite à cette rencontre. Au lever du soleil, j’entends un « ding ». Je vois ma maman regarder ce bizarre d’instrument et rapidement elle fait danser ses doigts : clic clic clic – mais que se passe-t-il. Puis je l’entends qui parle à mon papa : « Bernard, Tamara vient juste de me texter, qu’elle non plus n’a pas bien dormi. Elle ne cesse de penser à cette petite chienne mal en point. On doit faire quelque chose, on ne peut pas l’abandonner à son sort. Je vais aller proposer à Tamara d’aller chercher de l’aide à la clinique vétérinaire du coin.

Oh, y’a de l’action dans l’air. Je vois partir ma maman en trombe dans la camionnette, et je décide de courir un peu derrière pour voir ce qui va se passer. Elle arrête voir Tamara, lui explique rapidement que définitivement elles porteront secours au toutou dans les champs. Je les vois hocher de la tête, parler rapidement, sortir une cage et des couvertures et finalement sourire. Puis ma maman quitte pour trouver un vétérinaire.

Y’a tellement eu de va et viens dans la journée que j’en ai perdu le fil des évènements et surtout ma maman m’a bien expliqué qu’elle ne pouvait m’amener avec elle pour sauver la petite chienne. Plus tard dans la journée, en écoutant une conversation entre mes parents, je saurai finalement tout ce qui s’est passé. Voici un résumé de la journée du sauvetage de Vida :
Maman est passée à la clinique vétérinaire du coin, mais malheureusement elle était fermée. Elle a été parler en espagnol à une jeune femme, qui tenait boutique juste à côté. Elle est venue à bout de lui expliquer ce qui se passait. Avec un beau sourire, elle lui offre son aide en lui disant que son cousin, Eduardo, était aussi vétérinaire au village de Lachigoló. Elle lui téléphone, lui explique rapidement la situation. Puis elle dit : ok, mon cousin s’en vient. Christine n’en renvient juste pas, elle saute de joie. Cinq minutes à peine, et Eduardo apparaît sur sa moto. Il dit à ma maman qu’il va aller avec elle, dans la camionnette, et essayer d’attraper le toutou pour la soigner. Rapidement ils prennent la direction de la maison.

C’est à ce moment que je vois réapparaître ma maman avec un monsieur que je ne connais pas. Je jappe fort, mais je me calme aussi très rapidement dès qu’il me flatte. Puis je vois aussi Tamara venir à nous avec un grand sac de nourriture – oh que ça sent bon. Je frétille joyeusement de la queue, pensant qu’on partait pour notre marche quotidienne. Ben non, ma maman m’explique dans un charabia que je peine à comprendre, que je dois rester sagement à la maison. Ohhhh misère.
Le sauvetage; en arrivant à la croisée des chemins, Tamara appelle la meute de chiens. En moins de deux, les chiens courent vers eux. Tamara met la nourriture au sol, en la dispersant le plus possible. Maman et Tamara regardent vers la colline, et voient la petite chienne sautiller lentement sur 3 pattes pour rejoindre la meute. Eduardo, en la voyant, la nomme « Negrita ». Tamara lui offre un menu bien spécial, pour l’isoler du reste du groupe. Lentement ils essaient de gagner sa confiance. Eduardo fait une grimace de douleur lorsqu’il voit ses blessures.

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