J’ai un urgent besoin de ventiler… sortir tous mes dragons dehors. Et je trouve que le processus « Écrire – confesser – et passer à autre chose » m’aide beaucoup. Mes meilleures amies sont au loin, pas personne autour de moi pour juste écouter mes doléances, mes pleurnicheries, ma réactivité et mes sautes d’humeur. Alors pourquoi pas, ici, sur le blogue de « Merci la vie »?
C’est vrai que j’ai toujours eu une personnalité assez flamboyante, mais là je n’ai carrément pas d’allure. Je ne me tolère pas moi-même depuis quelques semaines. Alors voici, et il n’y a pas de logique dans ce que je vais écrire – parce que moi-même je ne me comprends pas trop.
Voici une des dernières anecdotes qui m’a fait basculer dans ma zone de dragon rouge, mais juste avant, je me confesse;
Ah, ça fait du bien! Alors…
Le weekend dernier nous avons repris la route de Colorodo Springs vers Frisco, toujours au Colorado pour passer du temps chez un de nos amis. Juste de serrer tout notre matériel, et je sentais déjà que la moutarde me montait au nez – impatiente et intolérante pour rien. Wow, la route s’annonçait douce! Je dis à l’homme : c’est moi qui conduis – au moins pendant que je conduis, je ne dis pas un mot. L’homme, qui sentait depuis un bout de temps la soupe chaude, acquiesce positivement d’un signe de tête. Le paysage est sublime, ciel bleu azur… tout est Zen!
Jusqu’à ce que la christie de lumière « Stop Engine » allume… et 5 secondes après celle de la transmission aussi! Dans ma tête, c’est clair qu’on doit s’arrêter, pas besoin de l’entendre en plus de mon homme. Je lui demande si avant notre départ il a bien vérifié tous les liquides; oui, oui qu’il me dit. Je lui dis : va checker encore, on a un problème. Docilement, Bernard sort à l’extérieur et revient après 5 min : tout est beau. Il décide d’ouvrir le capot à l’intérieur pour avoir accès aux autres trucs de gars : huile, transmission… niet, rien d’anormal.
Pendant tout ce temps, moi je suis sur le tél., à essayer de me faire comprendre par la préposée de la FQCC (Fédération québécoise camping)… j’en perds mon latin à force de répéter ce que j’ai besoin. À l’autre bout de la ligne, elle répond à mes questions par d’autres questions. Gr@#rrrr que je lui dis, veux juste savoir si dans notre forfait on est couvert pour une dépanneuse… et elle de me demander : où au juste on se trouve, quel kilométrage, quelle autoroute – je respire profondément et lui dit : c’est assez, je ne veux pas de votre foutue de dépanneuse, je veux savoir si on est couvert, un point c’est tout! (juste vous dire qu’en ce moment je défonce les lettres de mon clavier – ça défoule en ta!). Finalement après je ne sais plus combien de temps, elle me dit que mon assurance couvre pour 300 $. Je consulte l’homme, qui lui a appelé Cummins (le gourou qui a fabriqué notre moteur), et il m’indique que ce n’est pas nécessaire la dépanneuse, on va reprendre la route même si les lumières sont allumées. Je le regarde avec de gros yeux, en voulant dire, « non, mais, ça ne va pas? » Et avant que je ne parle encore, il me dit bien calmement; je vais prendre le volant pour être certain de bien sentir le roulement du moteur, les contrecoups de la transmission et de m’assurer que la température ne monte pas trop haut. Là je saute les plombs pour de bon… c’est la goutte qui fait déborder le vase. Ben que je lui dis, tu n’as pas confiance en moi quand je conduis? Je ne suis pas assez bonne pour tout vérifier? J’ai de la boucane qui sort de ma bouche! L’homme me dit alors : ben je suis mieux placé que toi, je suis ingénieur et je connais ça mieux que toi.
Je me confesse;
Je vous passe l’argumentation qui a suivi. Je lui dis finalement, prend le volant pi regarde-les bien tous tes petits cadrans! Ironiquement, en reprenant la route, toutes les lumières s’éteignent!
Je me confesse;
Oui, plus de 3 heures à monter et descendre de grosses côtes entre 15 à 40 miles à l’heure – c’est long en titi. Et je vérifiais très souvent les chers cadrans de température, ça montait jusqu’à 220 degrés parfois! J’imagine que je ruminais tellement, que mon Bernard a lui aussi perdu patience, il s’est tassé sur l’accotement et me dit de reprendre les commandes.
Je me confesse;
En reprenant la route, on s’engouffre dans un long tunnel au travers les montagnes. Comme une bonne fille, je vérifie autant la route devant moi que les cadrans. Je ne voulais vraiment pas que la température monte au-delà de 200 degrés. En sortant du long tunnel, je vois la pancarte au loin indiquant aux camionneurs (donc nous aussi) de rétrograder à la plus basse vitesse pour les 6 prochains miles – vous auriez dû voir la côte à descendre – oh là là, que je me dis, je dois prendre ça vraiment mollo et ne pas sur utiliser les freins Jacob au risque de faire chauffer les freins et la transmission.
Je me confesse;
Nous sommes finalement arrivés chez notre ami Kurt avec 3 heures de retard, et avec moi qui avais les lèvres encore pincées! En soirée, ma ruminance a fait place à un certain calme et j’ai pu avoir apprécié un bon souper que nous avait préparé notre ami.
Je me confesse — il y a plein d’autres choses qui font monter ma propre température;
Ah oui, une chose que j’ai pas dit F@#K encore… marcher en forêt – c’est sublime ici!
Ahhhh, que ça fait du bien! C’est l’heure du verre de vin, même si je ne suis pas supposé d’en prendre pendant la semaine – au diable les règles!
Demain sera une autre journée. Merci juste d’être là.
Merci la vie xxx
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3 Comments
Ah, sometimes we have to walk through our own valleys and shadows before coming out into sunlight and beauty.
Remember to breathe deeply and often, give thanks for both blessings and burdens, for lessons learned and more to come. Zen time may help but not always the answer. Sometimes the answer is in the question, why? Might be wrong question. Rather, what am I to make of this? When life hands you a lemon, make lemonade is too glib and easy but there’s something in there for all of us. Take care, be well, find time to be quiet, listen and pray too.
Gary, thank you for your wise words – that make sense for me. xxx
Ce recit de cette journee m’a tellement fait rire car ca me ressemble quelque fois…souvent. On projette un voyage comme celui que vous faites pour l’an prochain…j’espere que nous aurons le courage de faire comme vous, tout laissez tomber et partir à l’aventure.