Mode de survie en zone rurale au Mexique!

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Depuis des mois que nous attendions ce moment, eh bien ça y’est, nous venons de sauter à nouveau dans une autre galère à Oaxaca au Mexique. En fait, nous passons d’une vie de nomade à temps plein de notre motorisé « Merci la vie » (qui est en vente), à une double vie nomade-sédentaire, en habitant une petite maison minimaliste en zone rurale du village de San Francisco Lachigolo (20 min de la ville Oaxaca Juarez, patrimoine Unesco) dans l’état de Oaxaca au Mexique tout en continuant d’explorer et de voyager à bord de « Mini Merci la vie », notre camper-van. Certes, différentes aventures nous attendent, et aussi une période de transition que nous devrons apprivoiser lentement.
Faut dire que notre traversée, en septembre dernier, du Canada jusqu’au Mexique fut rocambolesquement chaotique et parsemée d’embûches de toute sorte qui a mis nos « nerfs de couple » à rude épreuve. Dans nos esprits, on se disait que nous reprendrions notre souffle en nous installant doucement. Ce qui est en partie vrai...

Toujours est-il que nous avons été accueillis chaleureusement par Don Victor, proprio du domaine, que nous habiterons pour la prochaine année. Nous avons fait également connaissance avec nos voisins charmants; Tamara & Bob, Sina & Luis qui nous ont gentiment donné quelques recommandations sur les us et coutumes de la place.
La première chose que l’on constate en entrant dans la maison, c’est qu’elle aura besoin d’amour... beaucoup d’amour. Mais quand même, elle a du style avec son beau toit de bois, ses planchers en céramique de couleurs différentes, les murs de plâtre peints en jaune et pêche, beaucoup de fenêtres incluant des moustiquaires et des barreaux de protection, une petite cuisinette centrale. Et surtout la très grande terrasse extérieure qui offre une vue époustouflante sur la chaîne de montagnes Sierra Madre. Il n’y a pas beaucoup de meubles, mais Victor nous a généreusement offert un frigo, poêle, fauteuils (dur en titi pour les fesses hi hi), coin repas/bar et un matelas queen presque neuf. Pour le reste, on récupérera des trucs du motorisé et on laissera aller notre créativité.
Ce n’est pas long aussi que je voie les toiles d’araignées un peu partout (pas particulièrement une fan des araignées), des fissures dans les murs et dans le toit de bois, grosse poussière partout, des bizarroïdes de bestioles en boule, sur le long, des grosses et des plus petites. Ayeeee! Je dis à mon Bernard : au boulot, on fait du ménage! On y passera l’après-midi à nettoyer et à asticoter dans tous les coins. Juste pour le frigo, Bernard y a mis 2 heures. Et puis pendant ce temps, je lâchais des cris quand je me retrouvais face à face avec les gigantesques araignées.
 
Oui, je vous le dis, la transition vers la vie en zone rurale sera un défi. Surtout que notre voisin Bob, nous recommande sérieusement de surveiller au moins une fois semaine, durant le soir, la présence de veuves noires, car oui, ces araignées existent au Mexique et sont venimeuses. Au 1er tour de garde, Bernard en tue déjà quelques-unes! Nous sommes pour la plupart du temps assez « vert », mais devant une telle situation, pas question de remettre ces bestioles en liberté. La guerre est déclarée. Il nous reste un peu de produits « Home Defense », pour asperger les contours intérieurs et extérieurs de la maison. Pour les premiers jours, je m’en confesse, je préfèrerais dormir dans « Merci la vie », notre motorisé, garé sur le côté de la maison. Bernard, lui prend pleinement possession de la demeure, et dort comme un roi!
On profite du week-end pour nous rendre au grand marché de Tlacolula que nous adorons. On fouine au hasard, ça sent tellement bon, les fermiers de tous les alentours se font un plaisir de nous présenter leurs produits frais et attrayants; légumes, fruits, viandes, poulets et dindes vivantes, café, fines herbes, fleurs, chocolat, tapis artisanaux... Bref on repart avec plein de provisions pour la semaine pour aussi peu que 150 pesos (environ $10 CAD).
 
Le répit « bébittes » ne dure guère, lorsque j’aperçois un truc de 8 pouces avec des pattes tordues, marcher derrière le bol d’eau de Myco. Plus je m’approche, plus ça bouge... ahhhh je saute dans les airs, quand la bestiole se met à courir plus vite que son ombre. Je prends mon arme favorite, mon balai de sorcière, et je lui cours après, pendant que mon Bernard rigole de moi. C’était, je crois, un bébé iguane qui avait élu domicile chez nous! No Way, pas question. Je l’ai foutu dehors, mais il a sûrement eu la frousse de sa vie, mais il a eu la vie sauve quand même.
On remarque aussi que partout autour de la maison, il y a beaucoup de fourmis rouges et noires — les vilaines piquent agressivement! Et surtout, qu’elles dévorent tout sur le chemin. Alors nous nous sommes équipés en conséquence afin qu’elles restent dehors.
Nous avons aussi fait un p’tit tour au vivero (jardinerie), pour aller acheter des bougainvilliers, de la lavande, de la menthe (les fourmis ne les aiment pas du tout) et des fines herbes en pots. Quelle joie de jardiner à nouveau! Notre petit terrain a grandement besoin de vie!

Au quotidien on s’adapte à notre nouveau mode de vie. On doit remplir le gros réservoir d’eau douce, qui est sur le toit. Au Mexique, c’est chose courante de voir ce genre d’installation, l’eau c’est par gravité que ça fonctionne ici. Parfois on prend notre douche avec de l’eau chaude, et si le vent souffle très fort, eh bien notre chauffe-eau, qui est à l’extérieur, s’éteint… brrr! On doit faire attention à notre eau, tout comme nous le faisions dans le VR.
Nous marchons presque tous les jours en montagne avec Myco, on profite d’une magnifique vue sur la ville de Oaxaca Juárez, d’une belle végétation — la diversité des fleurs, des arbres est simplement exquise. Tranquillement on découvre le territoire. Et les gens du coin sont super gentils avec nous. On se sent bien et vraiment en sécurité. Nous sommes à 4000 pieds en altitude, avec un climat mi-sec, mi-humide, car c’est encore un peu la saison des pluies. D’ici quelques semaines, le climat plus sec et aride du désert reprendra le dessus.

Nous entreprenons aussi un projet avec Don Victor, celui de construire, à l’arrière de la maison, un espace de rangement... à la mexicaine! Un petit peu à chaque jour. Nous avons acheté du bois pour confectionner des tablettes de rangement et Bernard nous fera une garde-robe ouverte dans la chambre... Oui, ça prend forme!
Alors, comme je disais, passer de la zone méticuleusement propre du motorisé à la zone rurale, nous apporte son lot de défis au quotidien. Encore cette semaine, je l’ai appris à mon détriment. Le soir des élections au Canada, on regarde la TV tard. Bernard fatigué d’attendre les résultats, va faire dodo. Et moi de suivre une heure après. Je prends la lampe de poche pour faire une inspection rapide des murs de la chambre... tout est beau, pas de bestioles. Hop au dodo. Vers le milieu de la nuit, une douleur aiguë sur le haut de ma cuisse me réveille en sursaut. Ça brûle et ça fait vraiment mal. Je me lève vite pour aller regarder à la lumière, et je vois une bonne tache rouge sur ma peau qui commence à enfler. Misère que je me dis, c’est une piqure, mais de quoi? Je retourne au lit avec la lampe de poche, je soulève les couvertures et c’est là que je le vois — je me mets à crier... Bernard sort du lit, ça urge!!! Bernard obéit juste au son de ma voix, et puis je lui montre : en plein milieu des draps, un scorpion brun doré. Je capote, je panique. En moins de deux, on l’attrape avec un verre et on le fout dans la bol de toilette — Out! Mais là je commence à stresser. Trois heures AM, je cherche sur internet quel genre de scorpion m’a piqué, car tous les scorpions laissent un venin quand ils piquent. Par chance il n’était pas dangereux. Je lis un peu plus sur les symptômes, effectivement ça brûle, c’est douloureux, mais je m’en sortirai vivante hi hi! Pendant ce temps, je demande à Bernard de faire une inspection complète de la chambre, du lit, etc. Eh bien, vous ne devinerez jamais... Nous avons trouvé un autre scorpion sous la structure de la base du lit — ahhhhhhhh mon dieu! Vous avez pas idée combien de temps que ça m’a pris à me rendormir, surtout que je n’arrêtais pas de penser juste à aller dormir dans le motorisé tellement j’étais nerveuse. Finalement je suis fière de moi, une autre étape de franchie dans notre transition et d’autres leçons que nous avons apprises : toujours double vérifier, secouer nos vêtements, souliers... Éliminer les sources de bestioles à la base avec de bons appâts et pièges et de continuer à leur faire la chasse dehors le soir venu.
Finalement les bestioles donnent ironiquement le ton aux festivités traditionnelles qui commenceront cette fin de semaine; El dia de los Muertos, la fête des Morts, joyeusement célébrée à Oaxaca. En attendant, la vie continue... Merci la vie!

2 Comments

  1. Kate dit :

    Eventually you will win the war against the spiders and bed bugs. They don’t want to live with you just as you don’t want them for roommates

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