Vers 6 h du matin, on se réveille. Tout est calme autour de nous. Notre batterie indépendante, qui est reliée au solaire, a encore assez d’énergie pour qu’on puisse se faire du café. Puis, un jeune homme, Fabio ouvre les barrières et vient vers nous avec 4 gros chiens. Il nous parle doucement en espagnol, et rapidement constate notre accent, et continue en anglais. On lui explique ce qui se passe. Spontanément, Fabio nous offre son aide. Il est proprio de « cabanas » qu’il loue, et nous invite dans sa maison pour qu’on puisse avoir accès à l’internet, car nous étions dans une zone sans aucune connexion.
On texte Estaban pour l’avertir de notre mésaventure. On lui demande s’il peut nous aider à trouver une dépanneuse plate-forme pour nous ramener à sa maison. Bien sûr qu’il répond, mais j’ai besoin d’un peu de temps. Estaban travaille aussi toute la journée, avec sa femme, il roule une « lavanderia » (buanderie).
Fabio nous répète qu’on peut rester chez lui aussi longtemps qu’il faudra. Il est si gentil. Bernard et moi discutons et en venons à prendre la décision que je retournerai en collectivo (autobus collectif : pick-up avec boîte arrière) jusqu’à la maison Zipolite pour trouver de l’aide avec Estaban.
Me voilà dans le collectivo, à me faire brasser le bataclan pendant 45 min. Puis une petite marche de 15 minutes et je suis devant la maison – enfin! Estaban me voit et vient tout de suite m’offrir son aide. On convient de partir en ville à Pochutla, pour chercher un mécano de diésel (car « Mini » roule au diésel) pour le ramener avec nous afin qu’il diagnostique le problème. Après avoir arrêté dans 4-5 garages, on constate qu’il n’y a pas vraiment de spécialiste de moteur diésel. Alors on trouve un mécano « gaz », Nestor, qui veut bien nous suivre jusqu’à « Mini Merci la vie », moyennant une contribution $.
Lorsqu’on arrive enfin, Bernard avait attendu sagement mon retour, pendant 3 heures. Le mécano installe son scanneur sur le moteur, et détecte rapidement un problème sur l’ordinateur de bord. Il ouvre le boitier, et test les fils. Et constate-lui aussi, que la « pin » défectueuse, semblerait être la coupable de nos tracas. Il nous offre de commander la pièce. Rapidement, il estime environ autour de 10,000 à 15,000 pesos de frais (650-1000 $ CAD). On lui dit de commencer à chercher si cela peut être possible de commander la pièce. Il mentionne que cela pourrait prendre jusqu’à deux semaines avant d’avoir la pièce.
En mois de deux, Bernard et moi prenons la décision, que l’on doit premièrement rapatrier « Mini » à la maison à Zipolite. Notre mécano, nous recommande un de ses amis, aussi mécano, qui a un Dolly (un genre de mini-remorque, où les deux roues avant du véhicule sont sur une mini plate-forme. On confirme par texte – il sera là pour 17 h. On ferme et barre la camionnette, et on repart avec Estaban à la maison, question d’aller prendre nos douches et de relaxer un peu.
À 16 h, Bernard repart avec Estaban pour aller rencontrer le monsieur au Dolly — on apprendra que son nom est « DeGaule », oui oui, comme le général qu’il nous dit! Je reste à la maison pour préparer un bon souper. Il est passé 19 h, lorsque je reçois un texto de Bernard. Le gars était en retard de 2 h. Finalement ils sont arrivés à la maison dans le noir total. Et garer la camionnette dans l’entrée d’Estaban représentait un beau défi. Après avoir poussé, tiré, et suez à grosses gouttes, on a réussi à installer « Mini » en sécurité.
On remercie tout notre monde autour de nous, puis on a pris une bouchée. On « brainstorm » sur les possibilités de faire réparer « Mini ». Les coûts, où, quand, comment? Et finalement on s’endort, morts de fatigue.