Les différentes étapes de la célébration;
La messe : Dans les familles catholiques, il est de tradition, avant la grande réception et la fête, de célébrer une messe en l’honneur de la vierge Marie, pour permettre à la jeune fille de « prendre conscience » du pas qu’elle est en train de franchir en devenant une femme. Seuls la famille et les amis proches participent à cette messe.
Les chambellans (cavaliers) : La quinceañera n’a pas un, mais plusieurs cavaliers, qui peuvent aller de 2 à 15 (comme 15 ans), en fonction de l’importance de la fête et du budget alloué par la famille. La plupart du temps, ils sont entre 5 et 7. Les chambellans accompagnent la jeune fille dans les multiples chorégraphies qu’elle réalise durant son « show » et la servent comme une reine (ou une princesse de contes de fées). Ils représentent sa « cour d’honneur » et il est usuel (mais pas obligatoire) qu’il y ait également un « garçon d’honneur ». Autrefois, les chambellans étaient choisis parmi les frères ou les cousins de la jeune fille. Aujourd’hui, il s’agit plutôt de bons amis (et quelquefois du petit-ami), même si parfois certaines jeunes filles choisissent d’embaucher des danseurs professionnels, pour être sures que leur fête soit réussie.
L’entrée : Généralement, 5 damoiseaux en tenues de valets se sont placés sur la scène. La quinceañera se fait attendre, parce qu’elle ménage son effet. Soudain les lumières se tamisent, les voix se taisent, les yeux se tournent vers la scène, et la quinceañera surgit de la pénombre, un masque vénitien lui cachant tout d’abord le visage.
Le bouquet : Traditionnellement, lorsqu’il y a eu une messe avant la grande célébration, le bouquet de la jeune fille doit être offert à la vierge. Cependant, de plus en plus de jeunes filles ne l’offrent plus et le gardent soigneusement en souvenir, avec les autres accessoires de la fête et la robe. Il est toujours assorti à la robe de la jeune fille.
Le couronnement : Lorsque la jeune fille entre dans la salle des fêtes accompagnée de ses cavaliers, elle exécute une première chorégraphie qui représente une sorte de présentation au monde, puis elle est couronnée au sens propre du terme, telle une reine, avec un diadème de brillants.
La poupée : Pour symboliser la sortie de l’enfance et la métamorphose en femme de la jeune fille, une fillette de sa famille ou de ses amis proches lui remet son dernier jouet (une poupée). Cette sorte de « passage de relais » est en général un des plus jolis et attendrissants moments de la fête. Selon la jeune fille, celle-ci choisira uniquement de recevoir cette poupée, mais elle pourra également jouer avec elle, la caresser, la bercer ou la promener, face à ses convives, comme partie du « show », qu’elle leur offre.
Le gâteau : Le gâteau, tout comme la décoration de la salle et le bouquet, reprend les couleurs de la robe de la jeune fille. Il est un peu le symbole de la personnalité de la jeune fille. Au moment de le partager, entourée de toutes les petites filles de la fête, elle le goûtera en y donnant une mordida, et le partagera entre tous ses invités, en servant en premier les petites filles qui l’entourent.
Les verres enflammés : La tradition veut que la quinceañera porte un plateau avec des coupes dans lesquelles est flambé de l’alcool. C’est sa façon à elle de devenir une femme.
Les chaussures : Pour symboliser le passage au statut de femme, la jeune fille change de chaussures, et passe des talons plats aux talons hauts, en chaussant des escarpins ou des sandales à talons. C’est généralement un membre proche de sa famille qui lui offre et lui chausse sa première paire de chaussures à hauts talons, mais ce peut être également un de ses chambellans.
Toast : Lorsque toute la cérémonie proprement dite est achevée, et avant que ne commence la valse, on porte un toast en l’honneur de la jeune fille devenue femme. L’anecdote amusante est que très souvent la couleur de la boisson qui sert de toast est assortie à la robe de la jeune fille.
La valse : L’un des moments phares de la fête est la valse. La quinceañera danse tout d’abord avec ses chambellans, puis avec son père, et ensuite, avec toutes les personnes importantes de son entourage (famille, amis proches et parrains), appelées une à une par la personne chargée de l’animation de la fête (maître de cérémonie). Les chambellans se chargent quant à eux de danser avec les femmes présentes à la fête et appelées également à danser.
La chorégraphie (show) : Après la valse vient l’heure du « show ». La quinceañera se change pour aller revêtir des tenues en adéquation avec les chorégraphies qu’elle a préparées avec ses chambellans. Il s’agit en général de rythmes plus modernes comme le reggaeton, le rap, la cumbia ou des rythmes traditionnels mexicains comme le pasito duranguense.
La pantomime : La quinceañera danse seule une pantomime, des variations de danse terminant le « bal » de la fête.
La musique, groupe ou mariachis : Comme dans toute fête au Mexique, la musique joue un rôle très important. Il est donc de coutume, en fonction des moyens dont dispose la famille, de faire appel à un groupe de mariachis, un groupe de cumbia ou de musiciens plus traditionnels, ou à une simple sono, si les moyens de la famille sont plus limités.